bète (de type ii) et de pathologies intestinales inflammatoires. cette diversité sauvegardée est probablement un autre signe de bonne santé locale. un autre argument pourrait permettre d’expliquer les effets bénéfiques cli- niques du jeûne. la disparition de toute ingestion de nourriture élimine tout risque d’absorption de nutriments toxiques, de substances agressives et autres perturbateurs endocriniens. ‘‘l’alimentation’’ des mauvaises bactéries serait alors aussi très fortement diminuée. les bonnes bactéries plus adaptables retrouveraient une place suffisante pour avoir de nouveau une homéostasie microbienne satisfaisante. l’agression microbienne toxique locale cesserait et permettrait d’annuler les assauts inflammatoires chroniques et permettrait les réparations éventuelles de la barrière intestinale. la nécessité de changer nos habitudes le jeûne se pratique le plus souvent dans un cadre protégé, en rupture des phénomènes habituels stressants de la vie quotidienne. de plus en plus de preuves relient le stress à la dysbiose et inversement. le microbiote est encore un médiateur sous-estimé des réponses au stress et des séquelles associées. inversement, la diminution des situations stressantes négatives permettrait un retentissement favorable local au niveau du microbiote avec possibilité d’am- plification de production de métabolites neuro transmettrices positives. expliquer clairement et précisément les effets du jeûne à la fois sur notre or- ganisme et sur notre microbiote est une gageure. loin de représenter une agression sans réponse, notre corps répond très positivement aux situations de jeûne. il est certain que les effets positifs décrits dans cet article ont leurs limites. il est pourtant indispensable de comprendre pourquoi un état de ‘‘fa- mine’’ a des répercussions cliniques, biologiques et psychologiques aussi po- sitives. plus précisément les rôles de nos microbiotes dans ces situations de restrictions n’ont pas été encore clairement et suffisamment définis et attribués. nous savons jeûner (même si notre culture alimentaire récente nous a épar- gné) grâce à nos gènes qui depuis des millions d’années (bien avant homo sapiens) nous permettent de nous passer périodiquement de nourriture. en jeûnant, loin d’affamer nos milliards de germes intestinaux, nous constatons qu’ils s’organisent, s’adaptent et se renforcent pour nous permettre de sup- porter l’épreuve de la restriction. ce renforcement est étonnamment béné- fique pour tout l’organisme et conforte le jeûne comme outil thérapeutique à part entière. il reste beaucoup de chemin encore pour convaincre de changer d’habitudes alimentaires notamment en proposant des périodes régulières de jeûne. c’est bon pour nos organismes et bon pour la planète. jeûne & santé références shin jh, park yh, sim m., kim sa, joung h., serum level of sex steroid hormone is associated with diversity and profiles of human gut microbiome. res. microbiol. 2019; 170 : 192–201 vila a.v., collij v., sanna s., sinha t., imhann f., bourgonje a.r., mujagic z., jonkers d.m., masclee a.a., fu j. impact of commonly used drugs on the composition and metabolic function of the gut microbiota. nat. commun. 2020;11:1–11* haak b.w., lankelma j.m., hugenholtz f., belzer c., de vos w.m., wiersinga w.j. long-term impact of oral vancomycin, ciprofloxacin and metronidazole on the gut microbiota in healthy humans. j. antimicrob. chemoth. 2019;74:782–786. iszatt n., janssen s., lenters v., dahl c., stigum h., knight r., mandal s., peddada s., gonzalez a., midtvedt t. environmental toxicants in breast milk of norwegian mothers and gut bacteria composition and metabolites in their infants at 1 month. micro- biome. 2019;7:34. is the impact of starvation on the gut microbiota specific or unspecific to anorexia nervosa? 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